La semaine dernière je vous racontais comment les kilos s'étaient subrepticement installés au fil des ans. Cette semaine, je vais vous dire comment j'ai enfin durablement réussi à m'en débarrasser.
Pendant des années, j'ai essayé de perdre du poids. Eh oui essayé... souhaité, désiré, rêvé sans passer vraiment à l'action. Bien sûr j'ai fait quelques régimes et vous savez déjà comment ça s'est fini.
Il m'était difficile de faire un régime, surveiller ce que je mangeais pendant que les personnes à table avec moi avaient des assiettes débordantes de choses qui me faisaient sacrément envie.
Et puis lorsqu'on a une famille avec des goûts restreints c'est d'autant plus dur de surveiller son alimentation (pendant des années mon mari ne mangeait pas de légumes, ni de fruits, vraiment aucun... Il était très très difficile). Comme moi, au fil des années il est passé d'un IMC catégorie "maigre" à "obésité".
Déclic
Mon mari a fait plusieurs régimes, il a subi l'effet yoyo dont je vous ai parlé la semaine dernière. Un jour, il a décidé de s'intéresser de plus près à la nutrition, au fonctionnement du corps et surtout au rôle de notre cerveau dans cette histoire.
C'est ainsi qu'il a compris comment faire.
J'ai suivi son chemin, et c'est cela qui a marché pour lui et pour moi. Maintenant il est temps de le partager. Mon mari a écrit son propre article sur sa perte de poids.
Le fonctionnement du corps et du cerveau
Les hormones jouent un rôle important. Ce sont elles qui nous indiquent si on a faim ou pas. La ghréline est une hormone digestive qui stimule l'appétit : son taux grimpe avant les repas et diminue à mesure que l'estomac se remplit. La leptine est une hormone produite par l'estomac, qui déclenche la satiété. Donc quand tout va bien : les hormones envoient un message au cerveau pour lui dire "mange" ou "arrête de manger" ce qu'il traduit ensuite par des sensations physiques (ventre qui gargouille, sentiment de trop plein"...). Je vous conseille le livre de Jason Fung 'Les lois de l'obésité" qui expliquent très bien ce fonctionnement.
Erreurs passées
Oui mais voilà, j'ai arrêté d'écouter ce qui se passait dans mon corps, c'est-à-dire mes sensations de faim et de satiété. Je mangeais plus par envie que par besoin, comme par exemple le petit déjeuner : un de mes moments préférés de la journée, ah le chocolat chaud, les tartines de beurre, les chocos et autres biscuits 🤩.
Ensuite c'est culturel, il y a des heures pour les repas : entre 12 h et 13 h, le déjeuner et entre 19 h et 20 h le dîner. Éventuellement un goûter vers 16 h... Peu importe si j'avais faim ou pas c'était l'heure alors je mangeais. 1ère erreur.
Ce que je mettais dans mon assiette : des pâtes avec plein de fromage et de sauce, des pizzas, des frites, des hamburgers, des tacos, encore des pâtes et toujours des pizzas. Nous avions même des rituels : le vendredi soir : pizza, le dimanche soi Mac do. Et ça c'était le minimum... en général il y avait une autre soirée pizza ou Mac do dans la semaine... 2ème erreur. Les soirs... 3ème erreur.
Lorsque j'ai découvert que je mangeais sans faim, ça a fait tilt.
Dès lors, j'ai commencé à écouter mon corps. Je me suis vite aperçue que je mangeais par plaisir, par habitude ou même pour combler une frustration ou de l'ennui.
Les premiers jours de mon rééquilibrage alimentaire, j'avais faim. Et puis en quelques jours (une petite semaine) j'ai retrouvé mes vraies sensations de faim et de satiété. J'étais de nouveau capable de faire la différence entre l'envie ou le besoin.
Des habitudes
Alors j'ai mis en place des habitudes alimentaires : le jeûne intermittent, forte diminution des grignotages, et repas léger le soir.
Jeûne intermittent
J'ai adopté le 16:8.
Le principe est simple, il s'agit de manger sur une période de 8 heures et de jeûner pendant 16 heures (on compte les heures de sommeil). Bien sûr on ne mange pas pendant huit heures avec grignotage et compagnie ! Non ! Le but est de caler ses repas sur une fenêtre de 8 heures et de ne rien avaler, hormis de l'eau, du thé, tisane ou du café sans sucre.
Personnellement, en général je jeûne de 20 h à 12 h le lendemain, c'est-à-dire que je ne prends pas de petit déjeuner, ça tombe bien, j'ai découvert qu'en fait je n'ai pas faim le matin.
J'ai remarqué que si je mangeais plus que d'habitude un soir, surtout si le dîner était un peu "lourd" alors j'avais faim le matin, curieux, non ? J'ai creusé la question, ça m'intriguait : si j'avais plus mangé la veille j'aurais dû être calé plus longtemps ! Eh bien non, j'ai découvert que plus je mangeais et plus j'avais faim, surtout si mes repas étaient sucrés. Alerte spoiler : ce phénomène est valable pour tout le monde...
Le sucre appelle le sucre ⇒ je vous recommande une lecture à ce sujet "mon année sans sucre" de Danièle Gerkens. Elle raconte son expérience dans un livre, c'est très intéressant.
Grignotage
J'ai fortement diminué les grignotages. En dehors des repas, je me pose la question lorsque j'ai envie de grignoter si c'est par faim ou par envie. Au début surtout, c'est difficile de résister aux tentations. Si j'ai faim : ok. Si je n'ai pas faim : je me demande si c'est bien utile de manger et si je ne vais pas le regretter ensuite. Parfois je craque tout de même (la volonté....) quoi qu'il en soit je privilégie des "snacks" le plus sain possible et surtout le plus naturel donc le moins transformé possible. Je fais maison si je peux (j'ai mis au point une petite recette de muesli maison... trop bon 😁).
Repas léger le soir
Depuis maintenant 2 ans, j'ai opté pour des repas légers le soir : une soupe ou une salade verte avec des graines et des fruits secs (noix, noisette, cacahuètes...), un yaourt et parfois un fruit, ça me suffit. Quand je pense qu'avant je pouvais me faire une pizza entière (celle du restaurant évidemment ! 33 cm pas moins...).
C'est devenu une habitude, je ne me pose pas la question de savoir ce que je vais faire à manger le soir. Et vous savez quoi ? Je ne suis toujours pas lassée... Parfois, j'ajoute une omelette ou un croque monsieur, par plaisir, mais rarement plus d'une fois par semaine.
Bon, je prévois un dîner différent pour les enfants, parce que eux, la salade verte...
Mes routines
Pour suivre mon alimentation et mon poids, j'ai aussi quelques habitudes qui ne sont pas alimentaires : je tiens des carnets de bord.
Le premier me sert à noter mon poids chaque matin au lever. Je me pèse tous les jours. C'est une habitude que j'ai piqué à mon mari, pourtant au début j'étais réticente, mais aujourd'hui je ne ferais plus sans, j'emmène ma balance en vacances... ça me permet de contrôler mon poids.
J'ai appris à connaître mon corps ; je sais ce qui me fait perdre ou prendre du poids. Donc je tiens un deuxième carnet.
il me sert à noter tout ce que je mange, j'utilise celui ci-contre =>
Je l'adore (j'en suis à mon 4ème...) il est beau et pratique.
À retenir
C'est un état d'esprit et des habitudes qui m'ont permis de perdre durablement du poids. Chacun doit trouver sa propre méthode. Ce qui est certain c'est que c'est un processus qui demande du temps et donc de la patience, et qu'il est nécessaire de travailler sur votre état d'esprit.
Si vous avez des questions, n'hésitez-pas ! Je serais ravie d'y répondre dans la mesure de mes connaissances et de mes compétences.
Crédits photos : Einladung_zum_Essen - towfiqu barbhuiya - Foodie Factor
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