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Photo du rédacteurAnnelise MAZILLE

Dépasser le regard des autres

Dernière mise à jour : 10 nov. 2020

Le regard que les autres portent sur nous–mêmes prend beaucoup de place dans nos vies. C’est un sujet qui revient souvent dans mes séances de coaching.

C’est habituellement une source d’émotions négatives et de baisse d’estime de soi. Eh oui, on a tendance à croire que les autres nous jugent mal et non le contraire. Lorsqu’on s’inquiète du regard d’autrui c’est plutôt parce qu’on imagine ce qu’on pourrait penser de nous. Nous craignons que les autres portent un jugement sur ce que nous faisons et qui nous sommes. Il existe pourtant une façon simple et rapide pour prendre du recul : se poser les bonnes questions.

Les origines des opinions

Nous sommes des êtres sociaux et nous avons besoin les uns des autres. Et surtout nous avons besoin de l’approbation de notre entourage, sans quoi nous craignons le rejet.

C’est une des plus grandes peurs de l’humain : être rejeté par ses pairs. Donc nous ferons tout pour nous conformer à ce que l’on croit que les autres attendent de nous. Je détaille : nous ferons tout pour nous conformer à ce que nous-mêmes pensons que les autres attendent : sauf que nous ne sommes pas dans la tête des autres !

Les avis des autres sont importants, ils nous permettent de nous aider à prendre des décisions et en même temps ils nous freinent dans nos élans. C’est à double tranchant. Pourtant la seule opinion qui compte pour vous c’est la vôtre. Vous seul savez ce qui est bien pour vous. Il s’agit aussi de se faire confiance et d’écouter votre intuition, elle est votre meilleure alliée et ne se trompe jamais.

Les pensées des autres leurs appartiennent

Il est impossible de savoir ce que pense quelqu’un, et ce même s’il vous dit ce qu’il pense, ce n’est pas certain qu’il soit honnête et franc et vous dise ce qu’il pense réellement…

Nous ignorons ce que les autres ont réellement en tête, nous leur prêtons des pensées et des intentions mais sans certitude.

En général nous projetons dans ce que nous pensons que les autres croient à notre sujet, ce que nous croyons nous-mêmes et que nous ne voulons pas admettre. Cela revient à affronter une peur sous-jacente.

Exemple : je suis au restaurant avec mon nouvel amoureux : je ne vais pas oser prendre de dessert parce que je crois qu’il va penser que je suis gourmande. En fait c’est moi qui pense que je suis gourmande… Lui si ça se trouve il se dit juste : ah zut elle prend pas de dessert, du coup ça craint si j’en prends un…ou alors il ne se dit rien du tout et ne le remarque même pas !

La peur sous-jacente ici est de passer pour quelqu’un de gourmand. Ce qui ne vous plaît pas puisque la gourmandise, tout le monde le sait, est un vilain défaut. Pourtant ce n’est qu’une opinion. La gourmandise n’est pas nécessairement un défaut, encore moins vilain 😁.

Qui vous juge ?

En quoi l’opinion de cette personne est importante pour vous ? Parce que franchement s’il s’agit d’un passant dans la rue au sujet de votre tenue où de votre conjoint à propos de changer de boulot… l’impact ne sera pas le même.

S’il s’agit d’une personne importante pour vous, bien sûr que ce qu’elle pense est important, c’est naturel. Toutefois, êtes-vous sûre de ce que cette personne pense réellement ?

Il ne faut pas oublier que nous avons tendance à projeter nos peurs, et c’est valable pour tout le monde. Exemple : j’envisage de quitter mon boulot pour monter ma boîte… J’ai peur de ce que va penser mon mari (il va penser que je suis folle et égoïste) : en fait ce sont mes peurs que je projette, c’est moi qui ai peur d’être égoïste et folle de me lancer là-dedans. Ce que mon mari en pense, c’est ce que lui va projeter comme peur : par exemple s’il a peur de ne pas être autonome financièrement il me répondra sûrement «Chérie, tu ne crois pas que c’est risqué ?».

Votre avis à VOUS

Et si votre mari vous disait qu’il voulait quitter son boulot pour monter sa boîte : qu’en penseriez-vous ?

Cette semaine, une personne que j’accompagne en coaching m’a dit « qu’est-ce qu’on va penser de moi ? ». Je l’ai invité à se questionner sur ce qu’elle penserait de sa situation si elle était inversée. Exemple : "que vont se dire mes collègues de bureau si je ne suis pas maquillée aujourd’hui ? Qu’est-ce qu’ils vont penser de moi ? Ils vont sûrement se dire que je n’ai pas eu le temps, que je ne sais pas m’organiser, que je me suis couchée trop tard hier soir et que du coup j’ai eu du mal à me lever ce matin et même que si ça se trouve je n’ai pas eu le temps de me doucher…" STOP !

Contre-exemple : "si ta collègue de bureau arrive un jour sans être maquillée, que penseras-tu ? Euh ben je ne sais même pas si je le verrais, mais je me dirais peut-être qu’elle change de look et que ça lui va bien".

Vous voyez l’écart ? Et les peurs projetées ?

Le tamis socratique

Un récit attribué à Socrate permet de passer ici ce jugement à travers 3 tamis, il s’agit en l’occurrence de 3 questions :

Est-ce vrai ?

Est-ce bon ? Est-ce utile ?

Si aucune de ces réponses n’est oui, alors il n’y a pas d’intérêt dans le sujet….

A retenir

Vous ne pouvez pas contrôler les pensées des autres, et vous ne pouvez pas savoir ce qu’ils pensent.

Alors avant de préjuger de ce qu’on peut penser de vous, demandez-vous ce que vous vous penseriez dans la situation inversée, et surtout en quoi ce que les autres pensent éventuellement, de vous est important.


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