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Photo du rédacteurAnnelise MAZILLE

Ce que nous apprend la peur

Nous côtoyons la peur tous les jours. Parfois c’est une présence discrète, une compagne qui nous veut du bien, mais il arrive aussi qu’elle transforme notre quotidien en une série d’épreuves à surmonter. Pour quelles raisons ? Et surtout comment faire face à ces 😱 qui gâchent nos journées ?


Dans cet article nous verrons que :

• La peur est une émotion.

• Elle nous prévient d’un danger potentiel ou réel.

• Elle nous permet d’anticiper.

• Plus on fait face à nos peurs, plus on les maîtrise.


La peur est une émotion

Nous la ressentons tous (enfin en principe, sinon il y a un problème…). S’il est normal de la ressentir, ce n’est pas pour autant toujours facile à vivre.

Quelquefois nous choisissons consciemment d’avoir des frissons en regardant des films d’horreur, en lisant des romans de Stephen King ou juste en jetant un œil sur l’actualité 😅 , mais bien souvent au contraire nous l’évitons, l’idée même d’avoir peur nous faisant peur…


Pourtant la peur est un carburant qui nous permet de bouger. Comme toutes les émotions d’ailleurs (minute culture : le mot Emotion vient du latin Ex Movere : se mettre en mouvement).

Une réponse au danger

Le sentiment de peur est une émotion qui est essentielle pour notre survie. Son rôle majeur est de nous prévenir d’un danger imaginaire ou réel. Ce danger peut représenter une menace imminente et nous signale qu’il faut réagir.

Exemple : je conduis ma voiture tranquillou, quand soudain un sanglier traverse la route face à moi… Mon corps réagit aussitôt : palpitation cardiaque ! Alerte ! Danger ! : je me dis « fais quelque chose ! Vite ! », parce que même si en terrine, le sanglier, c’est bon…. Ça peut faire des dégâts si on se le prend de plein fouet.


Oui mais voilà, parfois nous sommes en parfaite sécurité physique et pourtant nous ressentons la peur. Cette peur peut résulter de quelque chose de connu ou non.


C’est une peur souvent imaginée, c’est-à-dire que notre cerveau va nous proposer pleins de scénarios tous plus désastreux les uns que les autres. Dans ce cas attention à ne pas confondre le réel et l’imaginaire. En effet nous avons tendance à imaginer ce qui pourrait mal se passer créant ainsi un sentiment de peur pour… rien. La réalité est souvent tout autre et dans ce cas il s’agira surtout de prendre du recul. C’est très utile d’écouter ce que notre peur a à nous dire alors que le danger n’est pas encore présent.


✈ Exemple : la peur de prendre l’avion.

Si comme moi, l’avion vous fait un peu flipper mais que vous devez le prendre vous aurez tendance à imaginer le pire. Parce que franchement, survivre à un crash d’avion c’est possible mais quand même ce n’est pas fréquent. Tiens justement la fréquence des accidents d’avion c’est quoi ? Ah oui c’est le moyen de transport le plus sûre du monde. Et puis j’aime bien la sensation que je ressens au décollage, je ferme les yeux et je ressens juste cette accélération et l’envol. Et je peux aussi prendre un petit décontractant avant de monter dans l’avion. En plus il va m’emmener à Londres, c’est cool je vais passer un week-end dans une ville que j’adore !

=> Voilà en quelques mots comment je prends du recul et je m’apaise.


La peur de l’inconnu génère souvent une anxiété à moyen/long terme. Face à l’incertitude, notre cerveau nous propose plutôt la peur que l’envie. C’est une façon pour lui de nous protéger du danger (purement imaginaire puisqu’on ignore totalement ce qui peut arriver) il nous propose les scénarios du pire pour nous préparer au danger potentiel. Sauf qu’en imaginant tout le temps ce qui pourrait mal se passer plutôt que ce qui pourrait nous arriver de mieux, on vit dans l’anxiété (qui est justement un trouble émotionnel se traduisant par un sentiment indéfinissable d'insécurité).


Nous avons généralement trois réactions possibles face à la peur : fuite, combat, stupeur


Fuyez pauvre fous

En réaction à un danger imminent, nous pouvons choisir la fuite. Ce sera le cas par exemple d’un piéton qui recule lorsqu’une voiture lui grille la priorité au passage pour piéton.

Mais bien sûr c’est aussi moins tangible mais tout aussi vrai lorsqu’on évite une situation que l’on juge déplaisante et qui nous fait peur. Par exemple, lors d’une discussion animée avec un proche, vous mettez fin à la discussion par peur de sa réaction.

=> La fuite peut être une bonne option dans certains cas…


Oups ça bug

Paralysé par la peur… dans le sens littéral du terme… ça peut arriver : face à un danger on ne réagit pas du tout, aucun mouvement. Comme un 🐰 pris dans les phares.

C’est le cas dans lequel par exemple, nous avons peur de quitter de notre boulot. Alors on ne part pas. C’est cette peur de l’inconnu qui nous paralyse et nous empêche d’avancer. On choisit de rester dans une situation qui ne nous convient pas plutôt que de fuir ou combattre.


Et maintenant, battez-vous

Une autre option consiste à combattre ses peurs. Dans certains cas on ne peut pas reculer. Alors on opte pour le combat. il s’agit d’une réaction courante lorsque la vie de nos proches est en danger : la maison est en feu, je parie que vous affronterez le danger pour mettre votre famille en sécurité.


Et si je vous disais qu’il y a une autre solution ?


Anticiper

L’anticipation : Voilà une des clés les plus efficace pour surmonter ses peurs. Anticiper le danger avant qu’il ne se présente est le moyen de maîtriser ses peurs.

La peur est une stratégie de notre cerveau pour nous annoncer un danger potentiel, il ne s’agit pas de la combattre, mais de l’apprivoiser en la regardant en face.

Plus on côtoie nos peurs, plus on les maîtrise.


Comment faire ?

Il faut apprendre à les reconnaître et les identifier. Lorsque vous êtes dans une situation qui vous génère de la peur :

📝 Il faut d’abord en faire la liste. D’ailleurs, souvent lorsque vous vous sentez bloqué par vos peurs, c’est parce que vous en avez plein de petites qui en font une énorme… Il faudra alors les trier pour savoir par laquelle commencer.

🎬Prenez le temps de faire un scénario du pire et un du meilleur. Allez au-devant de vos peurs et n’oubliez pas que c’ est une émotion. La peur provoque des pensées déplaisantes mais vous devez vous rappeler qu’à l’instant T vous êtes en sécurité (au moment où vous travaillez sur vos peurs, enfin en principe… si vous écrivez vos peurs en étant au bord d’une falaise, là je dis pas…).

🎯Enfin, listez tous les soutiens, les ressources et les alliances que vous pourriez trouver pour vous aider à surmonter vos peurs. Cela peut être des personnes de votre entourage, mais aussi vos propres ressources internes (capacité propres comme la résilience) ou encore des ressources matérielles.


✈ Si je reprends l’exemple de l’avion : mes ressources peuvent être des souvenirs des autres fois où j’ai pris l’avion (tout s’est toujours bien passé), je peux aussi m’appuyer sur des techniques de relaxation, de gestion du stress ou encore sur la médication. Et puis je sais que je pourrais compter sur mon mari pour me tenir la main et me rassurer, sur l’hôtesse de l’air aussi qui a l’habitude de gérer le stress des voyageurs (liste non exhaustive !).


Une dernière chose

Plus on fait face à nos peurs et plus on les maîtrise. La résistance au contraire amplifie le sentiment de peur.

Surmonter ses peurs permet d’être plus serein au quotidien et rien que ça, pour moi, ça vaut le coup de regarder mes peurs bien en face.




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